
Dans une vision très traditionaliste de l’existence humaine, avoir des enfants est l’un des principaux objectifs de vide d’une personne. Il s’avère cependant que les choses changent, et désormais, beaucoup de gens admettent leur regret d’avoir engendré une progéniture. En fait, les parents semblent avoir plus de regrets que les personnes ayant subi une chirurgie d’affirmation du genre.
Être parent devient de plus en plus une source de regrets
Certes, l’humanité a désormais accès à une vaste panoplie de structures, de systèmes et de normes spécialement conçus pour rendre la vie plus simple et plus confortable ; mais dans la réalité des choses, il est évident que les conditions de vie d’un grand nombre d’individus sont plus sujettes à une détérioration qu’à une amélioration en comparaison avec les anciennes générations. L’une des conséquences de ce phénomène étant la baisse conséquente du taux de fécondité dans le monde. En effet, il a été constaté que les nouvelles générations sont de plus en plus réticentes à mettre des enfants au monde.
Et une récente étude réalisée par les chercheurs de l’université du Wisconsin a même montré que bon nombre de ceux qui sont déjà parents regrettent d’avoir eu des enfants. À titre de comparaison, l’étude – dont les résultats ont été publiés dans la revue The American Journal of Surgery – a montré que les gens ont plus de regrets d’avoir eu des enfants que d’avoir subi une chirurgie d’affirmation du genre. En effet, bien que l’étude ne cherche pas à comparer ces deux choix de vie, les résultats ont montré que moins de 1 % de ceux qui ont subi ce type d’opération ont des regrets, contre 7 % en ce qui concerne les parents.
Une étude sur les niveaux de regrets suite à des interventions chirurgicales
Cette étude a été réalisée dans l’objectif d’évaluer le regret des personnes ayant subi des chirurgies volontaires, et aussi de celles ayant pris d’autres décisions importantes dans leur vie (comme avoir un tatouage ou avoir des enfants). En ce qui concerne les chirurgies volontaires, les chercheurs ont pris en compte les chirurgies de réassignation sexuelle, les chirurgies plastiques (notamment la chirurgie faciale et la chirurgie du haut du corps, comme la chirurgie mammaire) et les chirurgies de remodelage du corps (comme le retrait et le resserrement de l’excès de peau).
Pour aboutir à leurs conclusions, les chercheurs ont passé en revue diverses études antérieures portant sur les regrets après des interventions chirurgicales et d’autres décisions majeures dans la vie. Les résultats obtenus ont été très révélateurs. Du côté des femmes, celles qui éprouvaient le plus de regrets étaient celles qui ont subi une chirurgie mammaire, avec un pourcentage pouvant atteindre les 47 %. Elles sont suivies par celles ayant subi une intervention de remodelage corporel. Entre 10,82 % et 33,3 % d’entre elles avaient des regrets suite à ce type de chirurgie.
Du côté des hommes, les patients qui ont le plus éprouvé des regrets sont ceux qui ont subi une ablation complète de la prostate et des tissus environnants. Ceux qui ont eu le moins de regrets étaient ceux qui ont subi une chirurgie de reconfiguration génitale (avec un pourcentage inférieur à 1 %). En ce qui concerne les autres grandes décisions de vie, un certain nombre de ceux ayant eu des tatouages éprouvent des regrets (à hauteur de 16 %). Et comme mentionné précédemment, le nombre de parents qui regrettent d’avoir eu des enfants est aussi plus élevé que ce à quoi on pourrait s’attendre.
Face à ces résultats, les chercheurs ont conclu qu’il était très important de ne pas sous-estimer les implications à long terme des chirurgies, et que des procédures plus fermes et plus claires devraient être mises en place, notamment pour que les patients aient une meilleure compréhension des objectifs et des attentes liés à l’intervention. Par ailleurs, la baisse de la fécondité humaine dans le monde sera « spectaculaire » d’ici 2100.
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: New Atlas
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